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Erwan JACQUOT, guide de malvoyant sur le marathon
 
Erwan JACQUOT, guide de malvoyant sur le marathon25-10-2016

Erwan JACQUOT, guide de malvoyant sur le marathon

Erwan JACQUOT est un athlète de notre CA BALMA Athlétisme, marathonien entraîné au sein de la Tribu Orange par François LECLERE.

Il a récemment remporté la médaille de bronze des championnats de France de Marathon avec ses camarades Sylvain CUTILLAS et Richard SPENATTO, pour la plus grande joie de leur coach François, et de l'ensemble de la Tribu Orange pour laquelle ce fut une grande première.

Erwan fait l'objet d'un article non plus pour ses performances, mais pour sa démarche envers un non-voyant qu'il a aidé à courir le marathon du Grand Toulouse.
 
Article publié sur la Dépêche du Midi :  Publié le 22/10/2016 à 16:22, 

Marathon de Toulouse : il guide un aveugle pour la première fois

Athlétisme

 

Photo : Erwan, marathonien toulousain de 41 ans devra signaler la moindre inclinaison du sol, les virages et autres problèmes à Martial, non-voyant. / DR

Erwan, marathonien toulousain de 41 ans, lorrain d’origine se souvient de son parcours semé d’embûche.

"Ma première activité sportive a été le tir à l’arc", se rappelle-t-il. "Après une chute de vélo, une polyarthrite ankylosante m’empêchera de donner suite à cette passion. Je me lance alors dans le footing et là, la malchance me poursuit. C’est une rupture du talon d’Achille qui me colle dans un fauteuil. Mais petit à petit, je repars sur le marathon, soutenu par des copains. Je finis, avec mon ami Richard par me qualifier pour le championnat de France. Une préparation sur le semi-marathon à Lisle en Dodon me rassure sur mon état et je peux m’élancer à Poitier."

"Quand un valide court, il ne pense pas à tout cela"

Ce dimanche 23 octobre, c’est sur le marathon de Toulouse qu'Erwan apparaîtra, mais pas en tant que coureur. Il sera accompagnateur, un rôle qu'il méconnaissait totalement. Martial, un marathonien du Territoire de Belfort de 49 ans est un non-voyant. Pour pouvoir franchir le parcours et ses obstacles, il doit se faire accompagner. "C’est le rôle qui m’incombe pour cette épreuve toulousaine. Martial a lancé un appel à candidature mi-août et j’ai répondu dans la foulée. Lui est vraiment très optimiste, pour moi c’est une première. Il faudra apprendre à lui signaler la moindre inclinaison du sol, les virages et autres problèmes. Il est vrai que quand un valide court, il ne pense pas à tout cela."

Le départ du marathon de Toulouse pour les "handis" sera donné 5 minutes avant les autres. Les "handis" affectionnent particulièrement la ville rose pour cette raison. Seuls quatre villes en France ont ce départ différé.

THIERRY GAUSSERAND


Article recueilli par la rédac' pour notre site www.cabalma-athle.fr, octobre 2016