Petit texte de Thierry JAMIN entraîneur entraînant

En bout de piste mais pas à bout de course

Pas de grands départs, pas de grands écarts, si ce n'est thermique, qui ternissent les mimiques des enfants aux doigts gourds mais pas aux regards givrés qui parcourent sans retard les longueurs.

La langueur viendrait elle avec le mercure qui descend tandis que l'envie monte elle de pouvoir pratiquer davantage et enchainer les runs le long des lignes qui ne tremblent pas.

Un début d'année pas tonitruant, parce que il en est ainsi, les horaires, des horreurs bientôt réduits à la portion congrue, pas de quoi soulever l'enthousiasme en plus de devoir supporter le fardeau des miasmes toujours pesants qui réduisent la vue, limitent l'ouïe mais aussi isolent littéralement, de quoi râler sans fin.

Pourtant l'ambiance reste chaude, les vêtures d'hiver sont de sortie qui protègent comme hier, pour les plus prévoyants s'entend, des rigueurs de la bise, pas encore le blizzard qui pourtant se profile à l'horizon.

Pas de morne plaine, nie de défaite en rase campagne, juste la herse des interdits qui tombe près de l'Hers et ne permet plus de faire la même chose qu'avant, même si cela ne réduit pas les espoirs de continuer à s'épanouir en plein air.

L'enthousiasme des enfants fait chaud au cœur qui sont en mouvement sans arrêt, heureusement pour éviter les refroidissements dangereux, mais tout le monde n'a pas encore compris l'élégance de porter des gants.

Les socquettes paraissent bien minces là où les chevilles auraient bien besoin d'être protégées, mais les bonnets n'étaient pas trop de sortie hier, sans doute l'effet du redoux , mais qu'on ne s'y trompe pas le vortex polaire est en action et s'il ne réduit pas le cortex il va de nouveaux amener des très bas pour lesquels il faudra être équipé en conséquence.

Les extrémités sont en péril et on s'enrhume par la tête et les pieds et on ne répètera jamais assez de respirer par le nez par temps froid, sinon la bronchite arrive vite .

Voilà hier la horde sauvage (célèbre film de Sam peckinpah en 1969 ) qui a déferlé sur le secrétariat au nom de ralliement de « récompenses » ; tous n'ont pas été servis car toutes les tailles ne sont pas encore arrivées mais les polaires , même si on ne veut pas ressembler à un ours orange, ça ne se porte pas spécialement près du corps.

La semaine qui vient s'annonce sous le signe du changement, vous en saurez bientôt plus sur les dates, horaires, groupes et programmes, encore un peu de patience , tout vient à point qui sait attendre.

Ne nous attendrissons pas trop , l'hiver est une saison dure qui soumet les organismes à des extrema et si les compétitions officielles disparaissent une à une réduisant le calendrier hivernal à une peau de chagrin il y aura toujours des réjouissances informelles et un programme alternatif selon les opportunités.

Ne mettons pas la charrue devant les bœufs, d'abord l'entrainement, ensuite les tests, évaluations voire compétitions.

Thierry pour l’équipe des coachs benjamins